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Focus sur : Élisabeth Chabanol

Site du tombeau Chong, attribué au trentième roi du Koryŏ, Chungjŏng (1349-1351), classé « site préservé » n° 550 © Mission archéologique à Kaesong (MAK), EFEO/NAPCH

Élisabeth Chabanol est maitresse de conférences et responsable de l’École française d’Extrême-Orient (EFEO) à Séoul. Elle est aussi responsable de la coordination scientifique de l’ANR City-NKor et directrice de la MAK (Mission archéologique franco-nord-coréenne à Kaesong, MEAE).

Histoire urbaine et fouilles archéologiques à Kaesong (République Populaire Démocratique de Corée – RPDC)

Dès 2003, Élisabeth Chabanol, responsable du Centre de l’École française d’Extrême-Orient à Séoul, a entrepris une étude globale d’histoire, d’archéologie et d’histoire de l’art de la ville de Kaesong, RPD de Corée, site de la capitale du royaume de Koryŏ (918-1392) et du tout début du Chosŏn (jusqu’en 1405). Dans un premier temps, conjointement avec la National Authority for the Protection of Cultural Heritage de RPD de Corée, ses recherches se sont concentrées dans les archives des musées nationaux nord-coréens, parallèlement à des relevés sur le terrain.

Ses travaux ont abouti en 2011, sous l’égide de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger du MEAE, à la création de la Mission archéologique franco-nord-coréenne à Kaesong, qu’elle dirige. La première phase du projet relève d’une problématique historique et urbaine qui se rapporte aux enceintes de la ville.

Préparation des fouilles du tombeau royal Chong par les responsables français et nord-coréen des opérations de la MAK © Mission archéologique à Kaesong (MAK), EFEO/NAPCH

Travail de post-fouille des membres français et nord-coréens de la MAK au musée central d’histoire de Corée, Pyongyang © Mission archéologique à Kaesong (MAK), EFEO/NAPCH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un nouveau volet de l’étude de la ville a ensuite débuté en 2017. Élisabeth Chabanol y étend le champ de ses recherches à l’extérieur de la ville fortifiée, considérant les sépultures de l’élite et leurs connections avec la ville intra-muros. Après une étude dans les archives et la compilation des travaux effectués sur le site de l’époque japonaise à nos jours, son projet s’articule autour de deux volets d’investigations complémentaires et de natures distinctes :

  1. l’inventaire descriptif des structures funéraires (identification, localisation, enregistrement et documentation de l’intégralité des vestiges accessibles afin d’en réaliser une cartographie détaillée, associée à un catalogue descriptif et à une étude d’archéologie monumentale),
  2. la fouille de certains tombeaux royaux particulièrement significatifs.

Tout comme les travaux déjà effectués sur les cinq enceintes qui constituent la forteresse de la ville de Kaesong, ces relevés architecturaux et ces fouilles archéologiques représentent une contribution significative pour la gestion et la protection de ce patrimoine classé sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013.

Ces travaux se poursuivent depuis 2018 en association avec les questionnements de l’ANR City-NKor, dont elle est responsable scientifique pour le pôle Séoul.


OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
l’équipe de rédaction du carnet City-NKOR (20 septembre 2022). Focus sur : Élisabeth Chabanol. City-NKOR. Consulté le 25 avril 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/mui7


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